Rotation des cultures pour accroître la résilience
L'agriculteur Laurent souhaitait réintroduire de la diversité dans sa rotation des cultures afin de mieux répartir les risques entre les différentes cultures. Lorsqu'il s'est converti à l'agriculture biologique, ses rotations de cultures se sont fortement diversifiées. Il est passé de deux cultures différentes par an, à près de neuf cultures selon les années (hétérogénéité).
En général, il pratiquait une rotation annuelle d'environ 1/3 de céréales, 1/3 de soja et 1/3 d'autres cultures (pois, lentilles, pois chiches, sarrasin, lin oléagineux). L'objectif principal était cependant de produire autant de légumineuses que possible pour nourrir le sol, car il est convaincu que les légumineuses sont les plus importantes à avoir pour les rotations biologiques (ancrage local).
De plus en plus de preuves montrent que la promotion de la diversité des agroécosystèmes, comme les rotations de cultures, peut accélérer la résilience aux extrêmes climatiques sans sacrifier les rendements. Il s'agit également d'une forme de lutte naturelle contre les parasites qui permet une certaine quantité contrôlée d'invasion pour renforcer la résilience (exposition aux perturbations). En outre, la rotation des cultures peut prévenir l'érosion des sols et aider à retenir l'humidité dans le sol (régulation écologique).