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Le non labour

Des techniques culturales simplifiées pour favoriser la vie du sol et augmenter le taux d'humus dans le sol

Philippe Delbar, éleveur et agriculteur en Wallonie, Belgique, explique comment, en 1998, il s'est associé à trois autres agriculteurs pour partager les coûts du matériel nécessaire à la culture sans labour. Tout en partageant leurs connaissances sur leurs expériences (auto-organisé socialement), ils ont évolué pas à pas vers cette technique de culture simplifiée. 

Dans la vidéo, il témoigne des nombreux avantages du non labour et partage ses observations qui le poussent à continuer dans cette voie. Par exemple, la structure du sol de ses terres à betteraves est très aérée, ce qui permet à la vie biologique du sol de se développer (ancrage local). L'activité biologique du sol augmente ainsi que sa teneur en matière organique qui sert d'engrais naturel. Les racines qui restent dans le sol après la récolte servent à conserver l'eau, laissant le sol humide et moins dense que dans les systèmes de culture avec labour (régulation écologique). Par conséquent, si une sécheresse sévère en été se reproduit, la pratique du non labour peut rendre les sols plus résistants à ces chocs climatiques.

En revanche, le principal risque de ces techniques est la présence de mauvaises herbes nécessitant une vigilance constante sur le court terme. Pour assurer un contrôle efficace des adventices sur le long terme, il est essentiel de combiner différents leviers. Il peut s'agir par exemple de faux semis, de diversification des rotations culturales, ou encore d'utilisation de plantes de couverture. Les bénéfices des investissements à court terme sur le long terme sont cependant importants à noter, en particulier l'augmentation de la vie biologique dans le sol pour soutenir des systèmes agricoles plus résilients.