L’adaptation par le retour aux variétés anciennes
Ennuyé et découragé par son métier d'agriculteur, Cédric Chezeaux a redécouvert sa passion en s'orientant vers un type d'agriculture en accord avec ses valeurs et ses convictions. Il a décidé d'abandonner l'agriculture conventionnelle et de passer au bio. Il a également abandonné son élevage de vaches, et produit actuellement sur ses terres des céréales de variétés anciennes qu'il moud lui-même.
Il travaille avec des variétés de céréales anciennes et effectue des rotations pour maintenir la qualité du sol (hétérogénéité).
Il désigne son mode d'agriculture actuel comme étant dynamique. Et pour une bonne raison!
Il fait des recherches et discute avec d'autres producteurs des variétés de grains anciens qui conviennent le mieux aux conditions de ses terres (savoirs partagés). Ensuite, il moud ses propres grains à l'aide d'un moulin Astrié (https://www.moulin-astreia.com/). Ce moulin en pierre fonctionnant à l'électricité a été conçu et réalisé par les frères Astire dans le but de produire à petite échelle et de privilégier la qualité. Cette qualité est reconnue par les consommateurs de sa farine, qui peuvent l'acheter directement à l'étal de Cédric sur le marché local (auto-organisé socialement).
Ce moulin, comme l'explique Cédric, permet aux paysans de vivre (revenu). Transformer la farine, après la récolte, est une bonne façon de la valoriser, d'autant plus si elle est vendue directement au consommateur. Bien sûr, certaines compétences sont nécessaires. Mais avec la bonne dose de curiosité pour rechercher les opportunités qui s'offrent à lui, et les liens qu'il a établit avec d'autres agriculteurs et ses consommateurs, Cédric a découvert le potentiel de sa ferme et a pris son courage à deux mains pour le faire. Grâce à tout ça il va devenir plus résilient.