Un changement radical d'orientation, une production agroécologique et des revenus décents : la nouvelle ferme de Jean Daniel Cavin
Jean Daniel Cavin était à l'origine un producteur laitier mais il a rencontré des difficultés pour maintenir la rentabilité de son exploitation. Il a changé pour avoir des vaches pour la production de viande Demeter et biologique, vend des œufs et produit du safran, ce dernier étant une pratique très particulière mais enrichissante selon lui (diversité). La production de safran était autrefois largement cultivée en France mais a été affectée, comme de nombreux vignobles, par le phylloxéra au XIXe siècle. Aujourd'hui, la production en France est plutôt rare. Mais Jean Daniel, lui, montre qu'il est possible de cultiver, et il le fait sans aucune utilisation de pesticides ou d'herbicides.
Il n'est pas nécessaire d'appliquer des pesticides et des herbicides puisqu'il a introduit des oies, des canards et des dindes qui l'aident à se débarrasser des parasites et des mauvaises herbes indésirables (exposition aux perturbations). Les limaces, par exemple, qui visent à se régaler sur le safran, sont avidement mangées par les oiseaux (auto-régulé ecologiquement). Par conséquent, en une année, Jean Daniel peut récolter jusqu'à 500 grammes pour un prix de 50 francs par gramme.
La culture du safran n'est cependant pas sa principale activité agricole. Son principal revenu est la viande de sa vache. A côté de cela, il vend les œufs de ses volailles en vente directe. Ses différents modes de vente et ses différentes activités de production aident Jean Daniel à diversifier ses sources de revenus, répartissant ainsi les risques en cas de chute du marché. La gestion de ces diverses activités agricoles peut parfois s'avérer difficile en termes de gestion du temps, mais Jean Daniel semble beaucoup plus satisfait de cette approche que de sa vieille ferme laitière conventionnelle qui ne lui donnait pas les revenus nécessaires pour boucler son budget (revenu).